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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 13:25

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Les parlementaires français se réuniront le 4 septembre en session extraordinaire pour débattre de la situation en Syrie, mais malheureusement ils ne pourront voter sur la décision.



Discuter mais pas décider. Tel sera, visiblement, le cadre de la réunion, en session extraordinaire, du Parlement français, annoncée mercredi matin en Conseil des ministres par François Hollande, président de la République.

En effet, pour la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, cette convocation du Parlement « ne préjuge aucunement de la décision qui sera prise par les autorités françaises, en lien avec leurs partenaires, sur une riposte appropriée à ce qui se passe en Syrie ». Elle a précisé que « c’est un débat sans vote que nous voulons organiser », car « on ne se situe pas dans le cadre de l’article 35 de la Constitution », qui impose au gouvernement de faire voter le Parlement après « la décision d’une intervention prise », mais « dans la volonté d’écouter le Parlement ».

Pourtant, rien n’interdirait de faire le choix politique de le consulter dès maintenant. D’autant que, deux jours après l’intervention de François Hollande devant les ambassadeurs déclarant que « la France est prête à punir ceux qui ont gazé des innocents » et au lendemain de la réunion du Conseil de défense en sa présence, le principe de l’intervention semble bel et bien pris. Le Parlement devrait cependant résonner d’un certain nombre de préoccupations de parlementaires sur les risques d’une telle intervention, même si tout le monde s’accorde sur la monstruosité des actes du gouvernement de Bachar Al Assad contre le peuple syrien.


Au PS, l’accord sur l’intervention semble prévaloir, de même que chez Europe Écologie-les Verts qui la juge « inéluctable ». À droite, « elle a du sens », selon Jean-François Copé, patron de l’UMP, qui appelle cependant « à la plus grande prudence face au risque d’embrasement internationale » alors que François Fillon (UMP) souhaite, lui, « que la preuve de l’utilisation des armes chimiques par le régime syrien soit apportée par l’ONU et elle seule pour ne pas recommencer les errements de la guerre en Irak ».

 

Mais, au Front de gauche, la conviction est qu’« une intervention militaire de Washington et de ses alliés constituerait aujourd’hui un degré supplémentaire dans une escalade sans issue », comme le précisait, mardi, Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF dans une lettre au président de la République pour demander la réunion du Parlement. Il ajoutait : « La solution, c’est d’augmenter la pression de toutes les manières possibles pour mettre autour de la table l’ensemble des belligérants. »

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