Les élections départementales des 22 et 29 mars s’annoncent tendues pour la gauche. Des estimations prédisent jusqu’à 40 départements qui pourraient basculer à droite, sur les 56 que la gauche dirige aujourd’hui (50 pré- sidés par le PS, 2 par le PCF et 4 par le PRG). « C’est une campagne qui va être diffi cile, reconnaît Robert Injey, membre de la direction du Parti communiste. Tout va être fait pour en minimiser la portée. Tout est fait pour écrire à l’avance le scénario d’une “poussée” du Front national. » Mais au PCF, qui au sein de son Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr) compte 220 conseillers généraux sortants, comme dans l’ensemble du Front de gauche, on entend se saisir de ces élections pour faire vivre aussi bien localement que nationalement une alternative à la politique libérale que conduit le gouvernement socialiste.