Qui sème le vent récolte la tempête.
Mais qui sème... la tempête récolte l’ouragan !
« C’est un choc, un séisme » a déclaré Manuel Valls en commentant l’élection européenne en France. Pourtant, rééditant la déplorable réaction de François Hollande après les municipales - « on ne change rien, on continue et on accélère » - le chef du gouvernement a entonné un chant de louanges pour sa politique , qu’il estime donc ne pas être désavouée par les urnes. Il s’agit soit d’un mépris pour le suffrage universel, soit d’une sidérante inconscience, soit d’une incompétence notoire. Car, à la racine des échecs électoraux en rafales, on trouve essentiellement des choix politiques européens et nationaux à l’opposé des engagements électoraux.
A la place des changements promis, les reculs sociaux et les injustices tiennent le haut du pavé. La déception est terrible et le découragement est profond dans l’électorat de François Hollande qui avait aussi juré de s’opposer à l’Europe des capitaux. Ses revirements courent sur toute la ligne de front.
Christian Audouin