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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:40

La commission de Bruxelles, par la voix de son ineffable président Barroso, a donné hier ses ordres à l’Etat français. «Un message d’exigence» a-t-il été sèchement précisé.


Les ordres sont nets : réforme du système des retraites dès cette année, avec obligation de s’en prendre à la durée, aux taux, aux régimes spéciaux, à l’âge minimum mais «sauf à la contribution des employeurs».

 

A ces joyeusetés s’ajoutent les injonctions de réduire le coût du travail, de «lancer en urgence une réforme de l’assurance-chômage et du marché du travail», d’assainir les dépenses publiques… Et au cas où certains esprits optimistes donneraient encore une interprétation positive du délai de deux ans accordé à la France par Bruxelles pour revenir dans les clous des 3%, Barroso pratique la douche froide en assénant que «ces deux années supplémentaires ne sont pas une solution de facilité, au contraire, c’est une exigence que la France fasse les réformes indispensables». Nous voilà prévenus : le sang et les larmes sont au programme de notre mise en coupe réglée par l’austérité et l’application des dispositifs du traité Sarkozy-Merkel-Hollande. La dictature libérale bat son plein. Tous les pays de l’Europe communautaire sont devenus des Etats-vassaux de la «règle d’or» et des marchés financiers.


C’est inadmissible pour les souverainetés populaires à l’échelle de chaque nation. Mais en France, ça tombe bien : les choix politiques sont actuellement conformes aux ordres européens. Cela n’empêchera pas, au contraire, de le payer en récession et en chômage de masse.

 

Christian AUDOUIN

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