Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 16:37

L’annonce de 8000 licenciements chez Peugeot et de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois est une véritable déclaration de guerre aux salariés.

 

Ceux-ci avaient dénoncé la stratégie du groupe l’été dernier. Personne ne les a crus dans les arcanes du pouvoir, à moins que celui-ci n’ait conseillé aux dirigeants de Peugeot de cacher la décision jusqu’à la présidentielle. La trahison serait donc à tous les étages et la réaction syndicale, qui promet des journées difficiles aux dirigeants peu scrupuleux, pourrait être le point de départ d’une prise de conscience politique sur l’ensemble du territoire alors que de conférence en discussion, le gouvernement a su calmer les ardeurs des plus virulents. Cette annonce de PSA remet au premier plan des idées du Front de gauche portées par Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle: une loi d’urgence proclamant un droit de veto des représentants syndicaux dans les comités d’entreprise et l’interdiction immédiate des licenciements boursiers.

 

Qui peut aujourd’hui affirmer qu’un gouvernement, aussi socialiste soit-il, a les moyens de faire fléchir les dirigeants de Peugeot? Sans une loi contraignante, comment peut-il, à l’heure où il s’apprête à s’aligner sur les exigences européennes en termes de budget et de règle d’or, combattre les partisans du sacrifice des salariés sur l’autel de la rentabilité et du profit? Sans doute faut-il ici ou là réorganiser certaines entreprises, notamment celles où les choix stratégiques des dirigeants ont conduit dans l’impasse.

 

Mais on apprenait également hier que Sanofi préparait un vaste plan de licenciements. Il y aurait donc des PSA un peu partout en France. S’il faut soigner Peugeot, il faut déjà anticiper sur des centaines d’entreprises en sursis. Cela passe par la réindustrialisation du pays et la croissance.

 

Thierry SPRIET

Partager cet article
Repost0

commentaires