Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 13:04

 

Fairouz Guedouar, 23 ans, Ludovic Berton, 21 ans ,Cassandre Clairbout, 21 ans, Alessandra Vitulo, 23ans, Marta Silva, 24 ans, Gabriel Joignant, 22 ans, Anastasia Tymen, 22 ans, Ludovic Teysseire, 19 ans, Julien Puchercos, 22 ans

 

--------------------------------------------

 

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, nous a reçus à son QG, aux Lilas, pour partager son projet politique. Au moment où sa campagne décolle, il a saisi l’occasion de notre rencontre pour faire passer à la jeunesse un message d’optimisme.


 

Pourquoi ne consacrez-vous pas plus de place à l’écologie dans la campagne ?

 


Jean-Luc Mélenchon. L’écologie occupe chez nous une place qu’elle n’a jamais occupée dans aucun programme de la gauche traditionnelle. Vérifiez : le programme économique du Front de gauche est construit autour du concept de planification écologique. Il y a une intuition du communisme qui est vérifiée par l’écologie politique, à savoir qu’il existe un bien commun de l’humanité. Si nous réfléchissons seulement à ce qui est bon pour nous, nous allons juxtaposer les corporatismes, mais si nous réfléchissons à ce qui est bon pour tous, alors nous avons une chance de mettre la main sur une solution efficace. C’est cela qui fonde la République : la chose commune, ce qui est bon pour tous. Ainsi l’écologie politique est le paradigme refondateur du communisme, du socialisme, de l’universalisme humaniste. Nous portons ses idées parce que nous sommes les porte-parole de la classe sociale qui, par ses conditions matérielles d’existence, n’a pas d’intérêt particulier qui ne soit l’intérêt général.


 

Vous annoncez un référendum sur le nucléaire, quelle est la stratégie du Front de gauche ?

 

Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi devons nous le faire ? Parce que depuis la privatisation les prix de l’énergie électrique se sont envolés (presque 30% d’augmentation). Or, nous préférons une baisse des prix à la consommation fondée sur la baisse du prix de l’énergie plutôt que celle des salaires. Nous envisageons donc de constituer un pôle public afin de faire sortir du marché ce qui ne peut pas être raisonnablement conçu comme un bien dépendant de la loi de l’offre et de la demande. En pratique, nous pouvons proposer un vote sur la nationalisation. Nous pouvons aussi convoquer les représentants de l’État au sein des conseils d’administration des entreprises privatisées (EDF, GDF Suez…) et leur donner une consigne : cette année, on ne distribue pas de dividendes. L’année prochaine non plus, l’année d’après non plus. C’est-à-dire que pendant les cinq ans du mandat il n’y aura pas de dividendes. Que se produit-il normalement ? Ceux qui ont mis de l’argent privé là-dedans s’en vont. Parce qu’ils ont placé de l’argent non par idéologie ou parce qu’ils s’intéressent à l’énergie, mais parce que ça rapporte. Donc ils s’en vont, et les cours baissent : c’est le bon moment pour nationaliser. Voilà la façon dont je m’y prendrai. Mais j’ai d’autres astuces dans ma botte…


 

Comme certains le disent, êtes-vous un rabatteur de voix pour François Hollande ?

 

Jean-Luc Mélenchon. Ce sont les socialistes et l’extrême droite qui mettent cette idée en circulation, mais personne n’est le rabatteur de personne. Le Front de gauche est une force nouvelle qui se construit dans une bataille commune dont l’objectif est de concourir au succès de la révolution citoyenne qui est inéluctable dans notre pays. Nous sommes dirigés par une élite politique subjuguée par des situations qu’elle ne maîtrise plus parce qu’elle est incapable de penser au futur. C’est le PMU politicien auquel continuent à croire les belles personnes de notre pays, les médiacrates et les caciques politiques. Ils ne se rendent pas compte du gouffre qui s’est ouvert sous leurs pieds. Pour le reste, que le meilleur l’emporte ! Ce qui ne sera pas fait maintenant devra être fait après de toute façon. Car il n’y a pas de Monsieur et Madame «plus» au Front de gauche. Nous nous basons sur la vie des gens. Il n’y a pas un petit peu Hollande et un peu petit peu plus avec Mélenchon. Non, il y a un grand mieux avec Mélenchon et le Front de Gauche et rien avec Hollande.

 

 

demain suite de cet article.


extrait tiré  du site l'Humanité.fr du 12 mars 2012

Partager cet article
Repost0

commentaires