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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 18:49

Le chef de l'Etat a ciselé son crédo réformiste devant un cercle de journalistes. Justifiant implicitement ses reculs en rafales après ses engagements électoraux, il a décrit «un contexte de marges de manoeuvres limitées». Il s'est surtout découvert plus qu'à l'accoutumé en expliquant «qu'un cap plus à gauche» conduirait à plus de déficits et à «déséquilibrer les entreprises». En bonne traduction, cette saillie signifie que la porte à droite est la seule qui vaille pour un président élu sous bannière de gauche... Copé, Sarkozy ou Fillon n'en demandaient sans doute pas autant.


Restons au niveau de l'angle de tir de François Hollande. Laissons nous-même de côté l'essentiel qui reste pourtant son immédiate et totale soumission à l'Europe de droite, via sa signature au bas du Traité «Merkozy». Tenons nous en aux «marges limitées», et posons la question: la marge de 20 milliards annuels dégagée, selon les préconisations du rapport Gallois, pour la «compétitivité des entreprises», pourrait être utilisée à d'autres fins que les intérêts des actionnaires qui en bénéficieront principalement, non? Par exemple, en les injectant dans des investissements publics créateurs de croissance, d'emplois et donc de résorption des déficits.


Il est à noter que la gauche du Parti socialiste partage notre point de vue, mais qu'elle est invitée à se taire sous peine de représailles elyséennes aux élections de 2014.

 

Ainsi va la gouvernance du «cap à droite». Le cap de bonne espérance se situe à l'opposé.


Christian AUDOUIN dans l'Echo du 23-07-2013

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