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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:32

Ils sont 118. 118 conseillers et membres des cabinets ministériels à avoir déjà dit au revoir à la présidence Sarkozy, 118 collaborateurs qui ont tourné la page et les talons : de cinq années passées à arpenter les couloirs des ministères ou du palais de l'Elysée, 118 proches du président et de ses ministres qui ont préféré partir avant l'heure plutôt que de risquer de s'y voir précipitamment obligés.

 

C'est ce que révélait hier une enquête du site Acteurs Publics qui a recensé, depuis le début de l'année, le nombre des départs anticipés au sein des cabinets ministériels et présidentiel. Sur les 550 collaborateurs officiels que comptaient le gouvernement Fillon et l'Elysée, plus d'un quart sont déjà partis, ou plutôt se sont déjà "recasés", comme l'explique Pierre Laberrondo, qui a suivi ces mouvements de postes.

 

Directeurs de cabinets ou secrétaires d'Etat

 

En effet, la plupart de ces conseillers ont trouvé, ou plus exactement ont été promus, à de meilleurs postes. C'est le cas notamment des directeurs de cabinets des ministres ou des secrétaires d'Etat, qui ont quitté les uns après les autres leurs fonctions et leurs bureaux pour des postes plus sereins et surtout à couvert des fluctuations électorales.

 

Et le site de donner la liste de ces 13 fidèles collaborateurs partis en moins de quatre mois, tel le directeur de cabinet de Roselyne Bachelot, promu préfet du Loir-et-Cher, ou son confrère au ministère du Logement, nommé directeur général du port autonome de Paris, ou encore le directeur de cabinet de Laurent Wauquiez , annoncé pour prendre le poste de ministre conseiller à l'ambassade de France de Rome.

 

"Recasages strictement politiques"

 

Parmi les sorties les plus remarquées, le site Acteurs Publics recense celle du conseiller pour les affaires sociales de Nicolas Sarkozy, nommé directeur de la Sécurité sociale en février dernier, ou celles de "deux magistrats collaborateurs du garde des Sceaux, (qui) ont obtenu le poste envié de magistrat de liaison, respectivement à Rome ou à Washington".

 

Si la majorité de ces conseillers rejoignent souvent leur corps d'origine au sein de la fonction publique, certaines promotions ont été plus que commentées. Et Pierre Laberrondo de rappeler ces "recasages strictement politiques", effectués au seul bon vouloir du président de la Republique. Pour imposer ses protégés, Nicolas Sarkozy a donc plusieurs fois usé de la procédure du "tour extérieur", procédure qui permet, par la seule volonté du chef de l'Etat, à une personne d'intégrer un poste dans la haute fonction publique sans passer le concours requis.

 

Accélération au fur et à mesure de la campagne

 

C'est ainsi qu'une autre conseillère du cabinet de Nicolas Sarkozy, a été promue conseiller maitre à la Cour des comptes - et ce contre l'avis de son premier président (Didier Migaud); ou que le chef adjoint du cabinet de François Fillon a pu intégrer la préfectorale; ou encore que le directeur adjoint de cabinet du ministre de la Fonction publique a pu rejoindre le corps des contrôleurs généraux économiques et financiers.

 

Certes, ces mouvements de postes ne sont pas inhabituels lors des veilles des élections et ces mouvements de va-et-vient ont été observés sous toutes les présidences précédentes. Mais le rythme des départs est lui, en revanche, beaucoup plus évocateur.

 

En effet, le site Acteurs Publiques a pu noter une nette accélération au fur et à mesure que la campagne progressait: "15 départs en janvier, 32 en février, 29 en mars et 42 en avril".


De là à affirmer que ces 118 fidèles conseillers auraient anticipé le résultat de dimanche, il n'y a qu'un pas que certains d'entre eux ont assurément franchi...

 


 

extrait du site: http://www.huffingtonpost.fr du 5 mai 2012

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