Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 18:24

Goodyear annonce la fermeture de son usine d’Amiens et s’apprête par conséquent à se séparer de 1 173 salariés. Dire que Goodyear est de santé précaire serait un abus de langage car la société a réalisé 223 millions de dollars de bénéfice en 2011. Pas assez, sans doute, pour ses dirigeants qui espéraient tirer davantage d’un chiffre d’affaires annuel de 22 milliards de dollars.

 


Mais l’intolérable est atteint. Incapables de trouver une solution pérenne pour assurer le développement de leur unité, les dirigeants de l’entreprise décident purement et simplement de mettre la clef sous la porte. Le directeur appelle «chacun à prendre ses responsabilités».

 

A l’évidence, il a joué le rôle du démonte-pneu, éjectant le cuir de la jante, sans songer à le réparer. Mais cet appel aux responsabilités résonne avec le cynisme de l’étude de Goldman Sachs qui vient de proposer une baisse de 30% des salaires en France.

  • Trop payés les ouvriers qui gagnent à peine de quoi faire vivre leurs familles quand les actionnaires s’enrichissent sur leur dos?
  • Trop payés les fonctionnaires qui dénonçaient hier encore dans la rue le gel, donc la baisse, de leur salaire?
  • Trop payés les petits patrons qui se battent pour assurer la pérennité de leur entreprise?
  • Trop payés les PSA, les Virgin, les Renault, les Sanofi, les ArcelorMittal, les milliers de salariés qui subissent l’austérité?

 

 


Quel que soit le sens où on prend la crise, on en revient toujours à celle du système capitaliste basé sur la domination du capital financier sur le monde.

 

Le profit appelle le profit et relègue l’homme au second plan. Il est urgent de sortir des politiques suicidaires.

Or, quand on évoque dans un ministère l’interdiction des licenciements, on avance à grand pas dans un autre sur la flexibilité du travail !

 


Thierry Spriet

Partager cet article
Repost0

commentaires